samedi 14 février 2015

ETABLIR "UN CONTRAT DE TRAVAIL" AVEC NOS ELUS

Depuis des décennies, à chaque élection présidentielle, la France oscille entre la gauche ou la droite. Quelque soit le parti au pouvoir, les français votent toujours de la même façon : ils votent pour le parti qui n'est pas au pouvoir ! Ils ne votent pas POUR ce parti mais CONTRE le parti en place ! Cela signifie donc que l'on ne vote pas nécessairement pour "l'idéologie" du parti de l'opposition, mais surtout à cause des désillusions et des promesses non tenues du parti pour lequel on a voté précédemment. Donc, depuis ces dernières années, l'abstention gagne du terrain. On appelle ça la "défiance", par opposition à la "confiance". Les politiques de tous bords emploient ce terme à tout va, probablement pour montrer leur honnêteté et leur compréhension de la situation, et ainsi se dédouaner de toute responsabilité. Mais ils ne sont pas les seuls à être responsables. Nous le sommes aussi !! Quelles en sont les raisons ? Étudions notre cas !

Quel est ce mal qui nous frappe, et qui fait qu'à chaque fois nous sommes déçus, à croire que nous aimons être mal traité : le sado-masochime ? C'est peut-être la raison : nous voulons être heureux, mais pas trop vite, et pas sans souffrir un peu, ou beaucoup ! "Fais-moi mal, Johnny, Johnny, fais-moi mal..." comme dit la chanson de Boris Vian. C'est certainement ça : on sait qu'on va être déçu, mais on recommence encore, tous les 5 ans. Avant c'était tous les 7 ans, la douleur durait plus longtemps. Aujourd'hui, ça change plus vite, la douleur revient plus rapidement, en changeant de forme. Le mal est toujours là, et on aime ça !

Non, je ne crois pas que ce soit ça. Une autre explication me semble plus appropriée. En fait, nous sommes des moutons, et nous nous laissons conduire, sans savoir où l'on nous emmène. D'ailleurs, nos "bergers" ne savent pas eux-mêmes où aller mais comme ça fait longtemps qu'ils ne savent pas où se rendre, cela leur confère quand même une ascendance sur nous puisque, eux, ils ont l'habitude ! Donc ce sont des professionnels du "marcher au hasard", même s'ils nous disent qu'ils ont malgré tout une idée de la direction à suivre. Bien sûr, à chaque fois, tout le monde se retrouve perdu, dans un "quelque part" qui ressemble fort à "un nulle part" ! Et là, d'autres bergers arrivent, en parlant plus fort ou plus doucereusement et on se dit que puisqu'ils ont l'air si sûrs d'eux, c'est qu'ils le sont sûrement, sinon pourquoi ils le diraient....Et ça repart pour un tour, mais le beau pré à l'herbe bien verte, on n'en voit pas la couleur !

Alors, quel est le problème ? Il est simple, c'est juste qu'on a oublié comment ça devrait fonctionner. D'accord, nous le peuple, nous avons le pouvoir, puisque nous avons le droit de vote. Nous élisons nos représentants et on les envoie au boulot, accomplir leur tâche en notre nom. Tout ça c'est très bien, mais quelque chose ne tourne pas rond ! Ils nous présente des programmes, qui semblent cohérents, et une fois en place, soit ils abandonnent certaines idées, soit ils découvrent qu'ils ne peuvent pas les mettre en place. Donc, soit ils mentent dès le début, soit ils n'ont pas les compétences et/ou le courage pour concrétiser leurs propositions. Entre un programme présenté et les changements successifs de ce programme pendant un mandat, on peut raisonnablement penser que tous ces politiques arrivent au pouvoir avec un manque flagrant de préparation. Mais que font-ils pendant qu'ils sont dans l'opposition ? Ils jouent aux cartes ?

Donc, qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?

MAIS..MAIS...mais oui, ça y est, c'est bien ça...mais bien sûr ! Ça tourne pas rond...car on regarde les choses dans le mauvais sens. Quelle est la situation ? Les propositions partent des politiques et vont vers nous. Or, pourquoi cela n'irait pas de nous vers eux ? On leur proposerait un "contrat", avec des propositions concrètes : comme un contrat de travail ! Ces propositions, type "open source", viendraient du peuple. Elles seraient structurées puis validées par des professionnels. Puis une fois mises en forme, donc compréhensibles par tous, et applicables juridiquement-légalement-etc., elles seraient de nouveau présentées au peuple qui donne ou non son accord. Ces propositions seraient ensuite présentées aux partis politiques, dans leur ensemble, et l'on verrait qui se sent prêt à les appliquer. Si aucun parti ne correspond, on choisirait ensuite des hommes / femmes qui sembleraient capables de former un gouvernement (en somme, on les embauche, comme dans une entreprise). Une fois en place, ils seraient tenus d'appliquer immédiatement les propositions pour lesquelles ils ont été élus, avec une obligation de résultats. Ils devront informer le peuple de la progression de leur travail et donner des échéances de mise en application. Le peuple validera ou non. Tous les mois, ou tous les trimestres, le peuple contrôlera l'avancée des travaux. Si, pour des raisons non pertinentes (lenteurs injustifiées, manque de courage, incompétence, etc.), ces travaux n'avancent pas, le représentant politique perdra son poste et sera remplacé rapidement. Si, pour des raisons pertinentes les travaux sont freinés, rencontrent des obstacles, etc., par exemple à cause de lobbies, le peuple inervient sur ces lobbies. Etc., etc.

Par exemple :

- le déficit de la Sécurité Sociale. Il est en 2014 de 11,7 milliards d'€. Vous vous souvenez sûrement des 2 médecins, le Professeur Even et le Professeur Debré, qui ont écrit un livre "le guide des 4000 médicaments" sur les médicaments "utiles, inutiles, et dangereux". Pour eux, le ménage devrait être fait dans l'offre pharmaceutique : elle permettrait à la Sécu d'économiser environ 10 milliards d'euros ! Si ce qu'ils disent est vrai, pourquoi rien n'a été fait ? Que se passe-t-il ? Avez-vous remarqué que ce livre a fait un buzz sur un temps très court, et que soudain plus rien ? Etrange, non ? Il n'y a pas de professionnels indépendants (sans conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique et les pharmaciens par exemple) capables de faire ces calculs et de valider ou d'invalider ce qui a été écrit ?
Partons du postulat que ce qu'ils ont dit est vrai. Cela impactera immédiatement l'industrie pharmaceutique et ses résultats financiers (surtout ceux des actionnaires), et les pharmacies. Certes, et alors ? Parce qu'il y a un risque de chômage dans ces deux secteurs d'activité, un pouvoir politique doit baisser les bras ? En attendant, le peuple paye (CSG, etc.) des impôts et des taxes de plus en plus lourds sur son pouvoir d'achat !! Un pouvoir politique ne peut-il pas trouver des solutions pour réorganiser les choses ?

- La Cour des Comptes. Voilà un organisme qui débusque tous les gaspillages nationaux et locaux opérés par nos représentants politiques. Sauf que la Cour des Comptes n'a aucun pouvoir ! Elle parle dans le vide. Les élus font bien ce qu'ils veulent, sans crainte d'être sanctionnés pénalement. La sanction viendra seulement, mais pas certainement, par une non réelection : scandaleux et insuffisant. En attendant, les taxes d'habitation et foncières écrasent le peuple ! Donc, le peuple devrait exiger qu'un organisme comme la Cour des Comptes voit ses recommandations prises en compte.

- Les paradis fiscaux. Là on atteint des sommets de lâcheté politique. Combien de décennies faut-il attendre avant que nos gouvernments fassent le ménage, et mettent une pression considérable sur les paradis fiscaux, les banques, et les fraudeurs (entreprises et particuliers). Obama a haussé le ton avec la Suisse. Résultat : transparence immédiate et explosion du secret bancaire. Donc, s'il y a volonté politique, des résultats sont obtenus !

- Les médias. Là aussi il y a un énorme travail à faire. L'idée générale serait d'imposer aux journalistes (surtout TV et radio) de ne pas diffuser une information sans que celle-ci n'ait été totalement contrôlée, recoupée, validée. Le syndrome du "perroquet" doit cesser. Répéter ce que d'autres disent n'est pas du journalisme. Parler pour parler car il faut combler le temps d'antenne n'est pas de l'information, mais de la désinformation potentielle. La manipulation des esprits, même involontaire, n'est pas loin. Tous les vrais journalistes d'investigation devraient être mieux payés, récompensés, voire protégés quand leurs enquêtes comportent des risques.

- les industries diverses et leur cortège de mensonge. Prenez l'industrie alimentaire. Qu'attendent les politiques pour imposer des normes draconiennes, tout de suite, sans atermoiements ? Pourquoi les cadres légaux et juridiques ne sont-ils pas plus étendus, et les sanctions plus impitoyables ? Comment ces industries peuvent-elles jouer avec notre santé, impunément ? Des générations entières peuvent être impactées ! Pourquoi, par exemple, ces marchands de maladie peuvent produire des aliments avec une surdose de sel, alors que l'on sait qu'une absorption quotidienne de sel trop élevée entraîne, à terme, de l'hypertension ! Idem pour le sucre. Pourquoi ces entreprises jouent-elles aux apprentis sorciers, en utilisant des produits chimiques (bisphénol A, etc.), qui sont retirés des années après car dangereux pour la santé. Comment peut-on ne pas punir une entreprise qui a utilisé un produit chimique et l'a retiré plus tard ? Cela veut dire qu'un produit, dont elle ne connaît pas les implications sanitaires, est utilisé sciemment dans ses préparations alimentaires. Lorsque la dangerosité de cet élément chimique est reconnue, pourquoi cette société n'est-elle pas purement fermée, ou fortement sanctionnée, ou sous une surveillance très étroite qui l'obligerait à présenter ses nouveaux produits à un comité scientifique indépendant ? Comme on sait que cette industrie, comme les autres, ne fabrique des produits que pour son propre profit et non pour le nôtre, il serait logique d'exercer des contrôles extrêmement stricts sur leurs activités. Ce devrait être le devoir des politiques ! Qu'attendent-ils ?

- Etc., etc.

Oh ! Voilà que je m'énerve. Vous avez vu... ?  Je perds mon self-control. Mais les sujets de mécontentement sont pléthoriques. On ne sait plus où donner de la tête. Alors, reprenons les rênes de notre destin en main. Il est peut-être temps de ne plus se retenir.

Si cette idée vous parle, donnez votre avis. Ma demande est sérieuse. Je précise que je ne fais partie d'aucune formation politique et que je n'ai aucune inclinaison particulière pour tel ou tel parti. J'ai voté 2 fois dans ma vie : inutile !

Quelque chose doit changer !!!




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